En fin de saison 2000-2001, le Racing Club de France, évoluant en PRO D2, terminait la saison en position de relégué dans ce qui s'appelait à l'époque la Nationale 1. Le Métro, section Rugby du club d'entreprise USMT (Union Sportive Métropolitain des Transports), terminait sa deuxième saison en Nationale 1 en ayant perdu le quart de finale après avoir battu Lyon en huitièmes.
Chacun des deux clubs possédait une école de rugby sérieuse, même si les niveaux des cadets et des juniors n'étaient pas équivalents.
L'histoire du Racing remontait aux premiers temps du rugby en France, d'où les couleurs ciel et bleu de Cambridge (le Stade Français, lui avait adopté le bleu et rouge d'Oxford et la réputation du RCF était liée à l'élite du sport français avec la croix Cathalan, l'immeuble de la rue Eblé, le golf de la Boulie. C'était dans l'esprit de beaucoup, un club élitiste, bourgeois et fortuné.
L'US Métro, plus récent bien âgé de plus de soixante dix ans, était un club d'entreprise, à tradition ouvrière au sens le plus noble du terme, dont la plupart des joueurs appartenaient à la RATP.
L'idée partagée d'une association des deux clubs pour créer la synergie des moyens humains et financiers nécessaires à un retour rapide au niveau supérieur à partir de la compétition de nationale 1 a fait son chemin. Les acteurs en furent Franck MESNEL et Eric BLANC pour le Racing, Yves LEGAGNEUX et Alain CAIRE pour le Métro.
Cette association, que la presse n'hésitait pas à qualifier, à l'époque, d'alliance de la carpe et du lapin, devait en effet sauvegarder l'indépendance des équipes de jeunes de chacun des clubs, tout en permettant aux joueurs de l'équipe fanion et aux espoirs de se retrouver au milieu.
Le Métro Racing, devenu Racing Métro 92 par la volonté du Président du Conseil Général des Hauts de Seine de l'époque, a pu, même si c'était dans la peine , se maintenir en PRO D2. C'est de ce tremplin qu'aura pu s'élancer la nouvelle équipe dirigeante sous la houlette de Jacky LORENZETTI.